Tellement de questions ont été posées et tant de solutions ont été apportées. Par moment, c’était magique, on se comprenait à demi-mot. A d’autres, le fait d’exposer des idées mal interprétées m’a obligé à mieux communiquer, ce qui m’a rendue plus efficace
De la photographie au scénario de cinéma
Notre première escale estivale est Minorque (en Espagne) où Valérie Nagant passe une partie de ses vacances. Enfin, vacances… A vrai dire, après de longs mois consacrés à l’écriture du scénario de son premier film, elle en prépare désormais le tournage. Ce dernier devrait avoir lieu en Janvier 2025. Autant dire que le temps presse !
L’image qui bouge
Valérie est internationalement (re)connue pour son travail de photographe. Elle est en effet diplômée du New York Institute of photography et a longtemps consacré à cet art une grande partie de son temps et de son esprit. Le passage au cinéma, ce qu’elle appelle « l’image qui bouge », se fait progressivement.
D’abord suite à ses rencontres avec certaines des personnalités féminines les plus en vue du 7e art. Et quelles rencontres ! Et quelles femmes ! Comédiennes, productrices, réalisatrices,… Valérie documente ces moments intimes, intenses, dans un magnifique ouvrage intitulé « Femmes de Cinéma ». Les protagonistes y sont 47 au total, parmi lesquelles de très grandes dames que nous vous laissons découvrir ici.
La photographe y laisse le soin à ces personnalités exceptionnelles de narrer leur expérience de la dureté d’être une femme dans le milieu du cinéma. Mais par extension, Valérie sait que cette dureté s’étend à la société dans son ensemble. Elle entreprend alors de s’attaquer à cette problématique dans un projet de second livre. Ce dernier ne verra jamais le jour. Il sera d’abord encouragé puis refusé par une maison d’édition horrifiée par la violence des images produites. Mais pour Valérie Nagant, ce n’est que partie remise…
Le scénario, un passage obligé
Le temps et la vie apportant à la photographe son lot de difficultés (le terme est faible dans le cas de Valérie), germe alors dans son esprit l’idée de réaliser un film. A partir de son expérience personnelle, frustrée aussi par l’abandon de son projet de deuxième livre, elle commence à écrire. Sans cadre, sans limites, avec son imagination débordante et sa vision d’artiste d’abord.
La rencontre d’un producteur belge avec lequel elle fait un bout de chemin la confronte aux règles du scénario. Mais la rigidité du cadre imposé lui enlève une partie du plaisir de la conception artistique. Valérie tient à sa liberté mais, pour le film, elle est prête à faire les efforts nécessaires.
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La découverte du script doctoring
De son propre aveu, Valérie n’a aucune culture cinématographique, elle n’est pas cinéphile. Elle lit beaucoup sur le sujet pour combler ses lacunes que le milieu lui reproche parfois. Elle suit les formations Raindance co-financées par le Centre du Cinéma de la Fédération Wallonie Bruxelles. Ecriture, production, réalisation, tout y passe.
De plus en plus affûtée mais toujours pas satisfaite de la tournure que prend le projet bloqué au stade du scénario, elle se voit proposer par son producteur de travailler avec un script doctor.
« Un script quoi !?. UN SCRIPT DOCTEUR ? » s’entend-t-elle encore dire alors que nous abordons le coeur de notre sujet du jour. L’entretien passionnant qu’elle nous a accordé est à lire ici.